L’Insee Normandie publie un nouveau numéro de sa collection Insee Conjoncture Normandie. Dix-sept bilans économiques régionaux 2019 ont ainsi été publiés par l’Insee.
Au sommaire de ce bilan :
- Emploi - En 2019, l’emploi salarié s’améliore en Normandie, mais moins nettement qu’en France
- Chômage et politiques de l’emploi - L’année 2019 clôt une séquence longue de baisse du chômage
- Démographie d’entreprises - Dans la foulée de 2018, un nouveau record pour la création d’entreprises en 2019
- Agriculture - De l’influence de la Chine dans les résultats de l’agriculture normande
- Construction - Légère hausse en 2019 des logements mis en chantier
- Transports – Le trafic portuaire de marchandises se replie tandis que le transport aérien de passagers se stabilise
- Tourisme - Forte hausse de la fréquentation touristique en Normandie en 2019
Si la conjoncture semblait plutôt favorable en 2019, cette dernière s’est trouvée radicalement modifiée début 2020 avec la crise sanitaire et la période de confinement.
Ainsi, plus précisément, « Avec 6 400 créations nettes, l’emploi salarié normand a augmenté de 0,5 % en 2019. Cette hausse, si elle témoigne d’un rebond sensible par rapport à la quasi-stagnation de l’année précédente, reste cependant moins prononcée qu’au niveau national. L’emploi augmente dans la quasi-totalité des secteurs d’activité, seuls l’intérim et le tertiaire non marchand étant orientés à la baisse. L’industrie, en particulier, progresse deux fois plus vite en Normandie qu’en France. Tous les départements bénéficient d’une accélération ou d’une reprise de l’emploi salarié ; c’est la Manche qui affiche le meilleur résultat, grâce notamment au dynamisme de son industrie. Concomitamment à la hausse de l’emploi, le marché du travail connaît une amélioration : le taux de chômage normand est, à la fin du 4ᵉ trimestre 2019, à son plus bas niveau depuis 2008.
Les bons résultats observés dans plusieurs domaines confirment le rebond de l’économie normande au cours de l’année passée. 2019 a ainsi été une année record pour la création d’entreprises (micro-entreprises, mais aussi sociétés et entreprises individuelles classiques) et la fréquentation touristique (dopée par les nombreux évènements du mois de juin). L’agriculture a bénéficié notamment des excellents rendements du blé et du dynamisme de la demande mondiale de lait, tandis que la construction profitait de la hausse du nombre de logements mis en chantier.
La conjoncture plutôt favorable de l’année 2019 s’est trouvée radicalement modifiée début 2020, avec l’émergence de l’épidémie de Covid-19 et la mise en place d’un confinement de la population. Cela a entraîné une lourde chute de l’activité, qui se serait située, au début du mois de mai, environ un tiers en deçà de son niveau en situation « normale ». Si la crise touche fortement l’ensemble des régions, des disparités apparaissent en fonction de la représentation des secteurs les plus ou les moins impactés. La Normandie, quant à elle, subirait une baisse d’activité de 32 %, proche de celle observée au niveau national (- 33 %).
L’économie de la Normandie étant particulièrement tournée vers l’industrie, ce secteur explique 8 points de la baisse d’activité régionale, nettement plus qu’au plan national (5 points). À l’inverse, les services marchands sont globalement moins développés en Normandie qu’en moyenne française. Aussi, si leur baisse explique la moitié de la diminution de l’activité totale dans la région, 16 points sur les 32, c’est moins qu’en France métropolitaine (20 points sur 33). La construction, qui a pâti de l’arrêt partiel, voire complet, des chantiers, participe fortement à la chute (près de 5 points). L’agriculture et les services non marchands sont nettement moins touchés et ne participent que plus modérément à la baisse globale ».
Réalisation
Insee
Date de publication
Juin 2020
Pour accéder aux points épidémiologiques hebdomadaires en Normandie de Santé publique France